Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Francis Morin et Tania Souben
Le blog de Francis Morin et Tania Souben
Archives
19 mai 2007

Pour une agriculture et une alimentation saine

Sécurité, vous avez dit sécurité

Alors que nos dirigeants actuels prennent conscience des risques médicaux liés à l’obésité et nous submergent dans les publicités d’avertissements concernant le trop salé, le trop sucré, le trop gras, ils oublient de nous informer d’autres risques bien plus inquiétants, inconnus des consommateurs.

L’irradiation des aliments

La production alimentaire intensive, à l’origine de nombreuses maladies, fournit une utilisation idéale pour l’industrie nucléaire de se débarrasser de ses déchets, sous couvert de préoccupations sanitaires.

La technique consiste à « bombarder » le produit de radiations ionisantes crées par accélération d’électrons, par isotopes radioactifs ou par une source de rayons X. L’objectif est d’interrompre le mûrissement des plantes et d’éliminer les bactéries présentes.

L’irradiation a été aussi employée pour purifier de la nourriture avancée comme le poisson, en tuant les bactéries à l’origine d’odeurs nauséabondes afin de le rendre consommable !

En France, l’irradiation des oignons, aulx, échalotes, volailles, épices,aromates, légumes, fruits secs, crevettes et même camembert au lait cru est chose courante. Un des arguments étant que le risque de dégradation de la qualité est faible car les aliments ainsi traités ne constituent pas la source principale des nutriments du régime alimentaire français !

Des études menées dans les années 1970 ( !) montraient que des rats, des souris, nourris de blé irradié, connaissaient une mutation génétique. Face à un tel cynisme l’opinion publique doit absolument réagir.

Sources : ministère de l’agriculture (1998) L’ionisation des aliments : Une technologie aux utilisations multiples. Les fiches de la Direction générale de l’alimentation

Agence française de sécurité sanitaire des aliments concernant le projet de décret relatif à l’ionisation des denrées destinées à l’alimentation humaine ou animale et transposant dans le droit national les directives 1999/2/CE et 1999/3/CE 16 mars 2001 consultable sur www.afssa.fr

Les pesticides

Les pesticides sont des substances destinées notamment à protéger les cultures de divers parasites, prédateurs ou maladies. Ce sont des produits dits « biocides » (destinés à « tuer » la « vie »).

Pour les rendre plus acceptables, leurs utilisateurs et surtout leurs fabricants les appellent aussi produits « phytosanitaires » ou mieux encore « produits de protection des plantes ».

Ils sont utilisés principalement en agriculture mais aussi par des collectivités territoriales gérant des espaces verts ou de la voirie pour se débarrasser d’insectes ravageurs (insecticides), de maladies causées par des champignons (fongicides) et pour les herbes concurrentes (ce sont les herbicides ou désherbants).

Les pesticides sont utilisés en quantités considérables depuis plus de 50 ans par l’agriculture intensive (La France est le 1er utilisateur européen, le 3ème mondial).

On retrouve des résidus de pesticides partout : dans l’eau, dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie ! Comment peut-il en être autrement ? Le nombre moyen de traitements annuels est 3,7 pour le maïs, 6,6 pour le blé et 28 pour les pommes !

Les tests réalisés sur les animaux ( !) révèlent des failles quant à la toxicité des produits : Ils n’intègrent pas les effets « cocktails » (expositions simultanées à plusieurs substances) et la prise en compte des effets pouvant apparaître à long terme. Les études sur les animaux sont au maximum de 2 ans, nous sommes loin des 70 à 80 ans d’espérance de vie humaine.

Les pesticides dans nos maisons

Ils sont transportés par les habitants mais aussi introduits par les produits d’entretien, les peintures, les vernis, les bombes aérosols…

Les pesticides dans notre environnement naturel

Dans l’eau

La situation des rivières françaises est alarmante et d’après le dernier rapport (août 2006) de l’Institut français de l’environnement dépendant du ministère de l’écologie, on trouve des résidus de pesticides dans 96%des eaux superficielles et 61% des eaux souterraines.

Dans l’air

Entre 1995 et 1996, l’INRA de Rennes a installé des stations de mesures de pesticides dans les eaux de pluie. ¨Presque tous les échantillons contenaient des pesticides et 60% d’entre eux dépassaient la concentration maximale admissible (CMA) pour l’eau de distribution !

Dans notre alimentation

Les pratiques de l’agriculture intensive et de l’industrie agro-alimentaire rendent inéluctable la contamination des aliments.

Les pesticides et la santé

C’est un problème de santé publique, en premier lieu pour les utilisateurs : Il y a un risque plus particulier de certains types de cancers chez les agriculteurs (cerveau, prostate, lymphome). Mais l’ensemble de la population est concernée. L’épidémiologie nous montre que les personnes exposées ont plus de risques de développer de nombreuses maladies : cancers, malformations congénitales, problèmes d’infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli.

Les risques de développer la maladie de Parkinson (augmentation du risque de 70%) ou d’Alzheimer (multiplié par 24), les troubles digestifs (dont souffrent près de 20% de la population) pourraient, eux aussi, être liés à ces molécules et un lien solide est aujourd’hui établi entre l’exposition aux pesticides et les menaces qui pèsent sur la fertilité.

Comment limiter l’exposition aux pesticides

L’évidence commande de bannir les pesticides de nos usages domestiques, jardin, entretien des abords de maison. Plus encore, l’alimentation, qui représente la source majeure d’exposition aux pesticides est le domaine dans lequel chacun peut se protéger.

  1. De préférer les fruits et légumes de saison : Ils sont généralement, nettement moins « chargés » en contaminants. Ils ont aussi l’intérêt d’être moins chers et de générer une moindre pollution par les transports.
  2. D’éplucher ou laver les fruits et légumes : Une partie importante des pesticides se concentre dans la peau du végétal. Le lavage ou mieux l’épluchage permet de limiter la quantité absorbée. La cuisson permet aussi de diminuer de façon significative la concentration.
  3. Pour les salades d’éviter de consommer les feuilles les plus à l’extérieur
  4. Préférer le BIO, si possible !

Les verts souhaitent généraliser une agriculture paysanne de qualité

    • En anticipant une réforme de la PAC avec une répartition équitable des subventions sur des critères de protection de la santé des consommateurs, de l’environnement et de l’emploi. L’interdiction totale d’ici 10 ans de l’usage des pesticides et des engrais chimiques.
    • Interdire les essais et les cultures d’OGM en plein champ, et l’arrêt de toute importation d’OGM.
    • Relocaliser l’agriculture, soutenir les circuits courts et obtenir que 15% de notre agriculture soit BIO d’ici 2012.

C’est possible, si chaque consommateur, chaque citoyen l’exige.

C’est un devoir pour chacun d’entre nous, pour que jamais nos enfants et petits-enfants ne puissent nous dire « Vous saviez et vous n’avez rien fait »

Tania Souben

Publicité
Commentaires
J
non svp morinsouben ne nous faites pas flipper sur l'entretien du parc de lacourneuve c'est tout cqu'on a.
J
non svp morinsouben ne nous faites pas flipper sur l'entretien du parc de lacourneuve c'est tout cqu'on a.
Le blog de Francis Morin et Tania Souben
Publicité
Publicité